TREK DU VOLCAN LICANCABUR : Ascension à 5920m
Découvrez notre ascension du volcan Licancabur, à la frontière Bolivie-Chili. Un trek exigeant à 5 920 m, entre lagunes, désert d’Atacama et paysages lunaires.

Trek du volcan Licancabur :
ascension à 5920m en Bolivie
Lors de notre voyage en Bolivie, l'ascension du volcan Licancabur s’est imposée comme l’un des moments les plus marquants. Culminant à 5 920 mètres d'altitude, ce volcan conique emblématique se dresse à la frontière entre la Bolivie et le Chili, dominant les paysages lunaires du Sud Lipez et du désert d’Atacama. Il surplombe la laguna Verde et fait face à San Pedro de Atacama, de l’autre côté de la frontière chilienne, au cœur de l’Altiplano andin. Nous avons eu l'opportunité de tenter son ascension dans le cadre de notre circuit dans le Salar d'Uyuni, organisé par l’agence Tupiza Tours (si vous voulez en savoir plus sur ce circuit, on en parle en détail dans notre article sur le Salar d’Uyuni).
Trek du Licancabur : pourquoi j’ai décidé de gravir ce volcan mythique
Ce n’était pas prévu à la base, mais parfois, les plus belles aventures naissent d’une envie soudaine. Quelques semaines plus tôt, j’avais passé plusieurs jours à l’hôpital au Pérou et dû faire une croix sur certains treks que j’attendais avec impatience. Alors, quand j’ai entendu parler du Volcan Licancabur, l’idée a commencé à germer. J’avais soif de grand air, envie de me dépasser, de vivre quelque chose de fort. Et puis, les photos du volcan et des paysages alentours m’ont tout de suite séduite : ce cône parfait, ce décor lunaire, cette impression d’être au bout du monde… Comme je prévoyais justement d’aller dans le Sud Lipez, ça a rapidement sonné comme une évidence. J’en ai parlé à des copains rencontrés sur la route, et rapidement, on s’est lancé dans l’aventure, à cinq : Marine, Louise, Bastien, Steve et moi.


Comment se préparer à l'ascension du volcan Licancabur ?
L'ascension du Licancabur n’est pas une simple randonnée. Elle demande une préparation physique et mentale sérieuse en raison de l'altitude extrême, du dénivelé important, du froid glacial et du terrain instable. Ce n'est pas un trek classique, et chaque pas se mérite.
Pour notre part, nous avons réalisé cette ascension en fin de circuit, après plusieurs jours passés dans le Sud Lipez. Cela nous a permis de nous acclimater progressivement à l'altitude, ce qui est essentiel pour minimiser les effets du mal des montagnes. Nous avions aussi vécu une première expérience au Pérou quelques semaines auparavant, ce qui nous avait donné un aperçu de ce que l’altitude pouvait provoquer : souffle court, maux de tête, fatigue extrême.
Cette préparation préalable a été un atout précieux pour attaquer les 5 920 mètres du Licancabur. Si tu souhaites entreprendre cette ascension, il est primordial de bien t'acclimater à l'altitude avant le jour J. Une bonne préparation mentale et physique te permettra de faire face aux défis du parcours et de profiter pleinement de l'expérience.
💡 Infos pratiques – Ascension du Volcan Licancabur
Altitude du sommet : 5 920 m
Dénivelé positif : Environ 1 700 m
Départ : Vers 1h30 du matin, depuis un campement à 4 200 m
Durée : Environ 7h de montée, 2h de descente
Difficulté : Élevée – nécessite une excellente acclimatation à l’altitude
Agence : Ascension proposée par Tupiza Tours, dans le cadre du circuit de 5 jours / 4 nuits dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni
Prix du circuit : Environ 250€/personne tout compris (transport, hébergement, repas, guide)
Équipement conseillé : Lampe frontale, gants, bonnet, vêtements très chauds, bâtons, eau, encas
Important : À faire uniquement avec un guide expérimenté.


Ascension du Licancabur : récit d’un trek inoubliable en haute altitude
Réveil dans la nuit et départ dans le froid
À 1h30 du matin, notre réveil sonne. Il fait noir, il fait froid. L’excitation se mêle à une pointe d’appréhension. On récupère notre guide – indispensable pour ce type d’ascension – puis on roule jusqu’au pied du volcan, situé autour de 4 200 mètres.
Frontale vissée sur le front, bâtons en main, nous entamons la montée dans l’obscurité. La pente est raide d’emblée. Très vite, l’effort se fait sentir. L’un après l’autre, certains montrent des signes du mal des montagnes : nausée, souffle court, lassitude. Mais on s’accroche. On s’encourage, on avance ensemble, lentement mais sûrement.




Premières lueurs sur un décor lunaire
Après plusieurs heures de montée dans le noir, le jour commence à se lever. Les contours des lagunes en contrebas se dessinent, baignés d’une lumière douce. Les couleurs changent à chaque minute : rose, bleu, doré… C’est sublime. On oublie un instant l’effort pour savourer la magie du moment.
L’approche du sommet : quand tout s’intensifie
À l’approche du sommet, l’impatience devient insupportable. Avec Bastien et Steve, on ne peut plus attendre. On décide de continuer, laissant les filles pas très loin derrière avec le guide. L’air devient de plus en plus rare, mes jambes sont lourdes, ma tête me fait mal. Mais à ce stade-là, rien ne pourra m’arrêter. Je progresse lentement, mais avec détermination. Et puis, après sept heures de montée, le sommet apparaît enfin.
La descente : le dernier défi
Après l’euphorie du sommet, il faut pourtant redescendre. Et cette partie-là s’avère presque plus difficile. Le sol est recouvert de roche volcanique instable, et les pierres dévalent à chaque pas. Derrière moi, j’entends sans cesse : « attention devant, cailloux ! ». Des pierres dévalent la pente à toute allure, c'est assez effrayant.
Je décide de me mettre à courir pour éviter les projectiles… mais la fatigue prend le dessus et je ne cesse de trébucher. Chacun descend à son rythme, les jambes tremblantes, les nerfs à fleur de peau. Le seul objectif : retrouver la voiture.
Après deux heures éprouvantes, on arrive enfin en bas. On est lessivés. Mais fiers.
Le sommet du Licancabur : un moment inoubliable
Bastien, Steve et moi atteignons le sommet. On se prend dans les bras, heureux et soulagés. Autour de nous, des sommets et des volcans s'étendent à perte de vue, formant un panorama incroyable. C’est de loin l’un des plus beaux paysages que j’aie jamais vus. On s’assoit face à l’immensité, encore essoufflés mais le cœur léger. Le silence s’installe, aucun mot n’est nécessaire. La beauté brute du paysage nous submerge, et cette sensation rare d’avoir vécu quelque chose d’exceptionnel nous envahit. Je suis submergée par l’émotion, les larmes montent sans que je puisse les contenir. Fierté, bonheur, dépassement de soi. Je suis trop heureuse.
Marine et Louise arrivent à leur tour au sommet. Elles prennent quelques instants pour reprendre leurs forces, puis se laissent à leur tour happer par la vue. Je suis fière d’elles. Cette ascension n’a été facile pour personne, mais nous l’avons faite. Ensemble.










Manon - Voyage Réalisé en Novembre 2021
Gravir le Licancabur : une expérience gravée à jamais
L’ascension du Licancabur n’est pas à prendre à la légère. C’est un véritable défi, qui pousse dans ses retranchements physiques et mentaux. Mais c’est aussi une aventure inoubliable.
Ce que je retiens, au-delà de la difficulté, c’est ce mélange d’effort, de beauté des paysages et de partage. Ce sommet restera pour moi bien plus qu’une altitude atteinte : un moment suspendu, vécu avec les bonnes personnes, et qui m’a rappelé pourquoi je voyage.
Et si vous aussi vous rêvez de paysages lunaires, de lagunes colorées et d’expériences hors du commun, je vous raconte tout sur notre itinéraire complet dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni dans cet article dédié au tour de 5 jours.